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SIE Coup dur pour les protéagineux

En Europe, hors France, environ 40 % des SIE seraient couvertes par des cultures fixatrices d'azote.S. CHAMPION

L'interdiction des phytos pour les cultures fixatrices d'azote sur les surfaces d'intérêt écologique a provoqué un tollé. La filière cherche à rebondir.

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C'est acté : au 1er janvier prochain, il ne sera plus possible de traiter les cultures fixatrices d'azote sur les SIE (surfaces d'intérêt écologique) avec des phytos, quels qu'ils soient. La mesure a été fixée par un règlement délégué. Pour rappel, en Europe, les 5 % de SIE donnent droit au paiement vert, dans le cadre du verdissement de la Pac. « On peut continuer à mettre des protéagineux sur les SIE, mais cela va être extrêmement difficile de mener les cultures à bien », analyse Thibaut Ledermann à la Fop. Il est difficile à l'heure actuelle de mesurer plus précisément l'impact pour les filières, surtout qu'on ne connaît pas le nombre d'hectares de protéagineux sur des SIE en France. Seule donnée, issue d'une étude de Bruxelles : sur le reste de l'Europe, hors France (qui n'a pas communiqué ses chiffres), environ 40 % des SIE seraient couvertes par des cultures fixatrices d'azote.

Quelles formes de soutien ?

En toile de fond de cette décision, se dessineraient déjà pour certains les futures négociations pour le budget de la Pac qui s'annoncent tendues. Une manière de faire un geste pour montrer l'intérêt de conserver des sommes allouées au verdissement. En attendant, si la mesure est irrévocable, la filière cherche d'autres formes de soutien : au niveau européen, au vu des enjeux de l'autonomie protéique, et français, lors des Etats généraux de l'alimentation.

Marion Coisne

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